Thalys rançonne ses clients...
Chères lectrices, Chers lecteurs,
Pour une fois, je ne parlerai pas d'Excel mais de ce qui m'est arrivé quand j'ai été faire une conférence sur Excel en Belgique. Ceci dit, c'est une lecture que je vous conseille quand même, ne serait-ce que pour son aspect distractif !
Le 2 juillet
dernier, j’ai passé la journée à Bruxelles où je donnais une conférence.
Mon train de
retour était prévu à 18H13. Je suis arrivé à la gare juste à temps pour pouvoir
prendre le Bruxelles-Paris précédent, ce qui me permettait de gagner une grosse
demi-heure.
J’ai demandé
à l’employée Thalys à l’entrée du wagon si, avec mon ticket, je pouvais prendre
ce train. Elle m’a assuré qu’il n’y
avait aucun problème et m’a fait monter.
Pendant le
voyage, deux contrôleurs sont passés et la contrôleuse m’a dit que mon billet
n’était pas valable et que je devais
payer 112 € en plus (soit un supplément de 118% !). Je lui ai expliqué la
situation en lui disant que, si l’employée à l’entrée du wagon m’avait dit
qu’il faudrait payer cela en plus, j’aurais bien évidemment attendu une
demi-heure à Bruxelles le départ du train prévu sur mon ticket.
La
contrôleuse, pour se justifier, m’a dit que le personnel à l’entrée du wagon
n’était pas tenu à m’informer du problème, que son seul rôle était de vérifier
que chaque client avait un ticket. Dans la mesure où elle portait un uniforme
Thalys, je pense pour ma part que l’hôtesse devrait forcément avoir le devoir
d’avertir les clients de tels problèmes.
La
contrôleuse n’a absolument rien voulu savoir et m’a fait payer 112 € de plus.
Du coup, mon trajet Bruxelles-Paris m’est revenu plus cher qu’un aller-retour
en avion Paris-Varsovie ou Paris-Budapest !
La
contrôleuse, de petite taille et bien nourrie, me dominait (elle était debout,
moi assis) et affichait un sourire sardonique. Il ne lui manquait plus que la guêpière
en cuir noir et la cravache pour compléter le tableau…
Le
contrôleur qui l’accompagnait, plus jeune, m’a bien fait comprendre – avec un
mime que n’aurait pas renié Charlie Chaplin – qu’il était vraiment navré de la
situation mais qu’il ne pouvait que se taire face à l’Obersturmführer, sa chef.
Quand j’ai
dit à la contrôleuse que je souhaitais réclamer, elle m’a menacé en répondant
que, dans ce cas, cela pouvait me coûter bien plus cher encore. Ce comportement
de la contrôleuse est proprement inadmissible. Par crainte de pire encore, j’ai
donc dû me résoudre à payer, bien malgré moi. Est-ce une façon de traiter un
client fidèle qui, en 15 jours, avait fait trois fois l’aller-retour
Paris-Bruxelles en déboursant pour cela environ 600 € ?
De retour à
Paris, j’ai envoyé une lettre de réclamation à Thalys, en expliquant la
situation (sans les détails sado-maso). Réponse de M. Dothoy, du Service
(faudrait-il dire « Sévice » ?) Clientèle de Thalys, qui
soutient totalement sa contrôleuse, refuse donc de me rembourser, et commente
« Je tiens à vous préciser que le personnel d'accueil n'a pas pour rôle de
vérifier la validité des billets, ceci se faisant à bord, mais bien
d'accueillir et orienter vers les bonnes voitures ».
Message au
personnel d’accueil de Thalys
Chers amis,
votre employeur souhaite que vous sachiez seulement lire un billet, mais pas le
comprendre, ni être capable d’assister efficacement un client qui vous pose une
question précise.
Je suppose
que cela lui permet de vous rémunérer pas trop cher, vu que vous n’êtes en
quelque sorte – et apparemment selon sa volonté – que des potiches. Je vous
conseille de lui demander une formation permettant l’enrichissement de votre
tâche et un accueil efficace de vos clients.
L’autre
intérêt de Thalys est que votre incompétence lui permet d’engranger de belles
recettes supplémentaires en piégeant de pauvres pigeons de clients comme moi.
Thalys est en fait
un acronyme
La société
étant un consortium international, j’ai réalisé que son nom était en fait un
acronyme. Cet acronyme est bilingue, ce qui est normal pour un opérateur
international. Le voici…
Tarifs
Honteusement
Abusifs
Lets
You
Scream
Un nouveau logo
pour Thalys
Il m’est
venu à l’idée de proposer un nouveau logo pour Thalys, un logo porte-bonheur,
un talisman en quelque sorte. Le voici :
On peut bien
parler de mensonge puisque l’hôtesse d’accueil m’a assuré qu’avec mon ticket je
pouvais monter sans problème dans le wagon et que, plus tard, la contrôleuse m’a
fait payer une amende de 118% de la valeur de mon billet.
Un billet
« semi-flex »
Le billet en
ma possession était un billet « semi-flex », dont je suppose que cela
signifiait qu’il était à moitié flexible. S’il n’avait pas été flexible du
tout, mon amende aurait-elle alors été de 200% de la valeur du billet, ou même
de 300% ?
Je suppose
que la flexibilité en question est celle que Thalys s’octroie pour arnaquer ses
clients.
En guise de
conclusion
N’hésitez
pas à partager cet article, que je vous permets de reproduire en toute liberté,
à tous vos contacts afin de les avertir des risques qu’ils prennent à voyager
avec Thalys. Voilà une société qui fait une bonne affaire : pour les 112 €
quelle m’a volés, elle bénéficie d’une publicité de 829 mots. Moins de 15 centimes par mot, quelle véritable aubaine !
1 Commentaire(s):
Belle histoire, vous avez subi la SNCF et ses consoeurs.
Il y a environ 5 ans, j'étais à l'aéroport Charles de Gaulle vers midi en semaine. Je monte dans le TGV allant à Lille. Pendant le voyage, je me fais contrôler: "Vous n'êtes pas dans le bon train"... Je comprends qu'il y a 2 trains partant à 3 minutes d'écart, partant des 2 quais partageant la même plateforme (les 2 trains sont au même moment sur la même plateforme), l'un pour Lille-Flandres, l'autre pour Lille-Europe; les deux gares de Lille étant éloignées de 300 m.
J'étais donc monté sans le vouloir dans le mauvais train. Je m'explique au contrôleur, le train que j'ai pris n'était pas complet et l'erreur tout à fait prévisible. Celui-ci n'a rien voulu comprendre et je récolte une amende. J'ai alors supposé que ces contrôleurs sont payés au rendement devant un tel manque de compréhension. Ce que je ne manque pas de lui faire remarquer (j'agrave mon cas!)
Si une prochaine fois que je rencontrais une telle mauvaise foi, je le serais autant: je n'aurais ni papier d'identité, ni liquide, ni carte bleue pour payer, et une adresse en Roumanie par exemple...
By FX, sur 10:54 PM
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