Monsieur Excel
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05 décembre 2010

Les rapports du solveur

Quand on lance le solveur, trois réponses sont possibles. Dans le meilleur des cas (cf. Figure 1), le solveur trouve la solution et propose trois rapports. Deux autres cas sont possibles : le solveur ne trouve aucune solution réalisable – vous avez alors mis des contraintes incompatibles – ou alors il trouve une solution infinie – vous n’avez pas mis assez de contraintes…

Intéressons-nous au cas où la solution a été trouvée. Il vous suffit alors de sélectionner un ou plusieurs rapports dans la fenêtre et de valider pour les obtenir.

Chaque rapport occupe une feuille, placée en amont de la feuille active. Un regret par rapport aux noms de ces feuilles : ils sont bien trop longs, avec
« Rapport des réponses 1 », « Rapport de la sensibilité 1 », « Rapport des limites 1 ». Pour ma part, je les aurai nommés « Réponses », « Sensibilité »
et « Limites » : il est rarement efficace d’avoir des noms d’onglets longs.

Quel que soit votre objectif, maximisation, minimisation ou valeur cible, le seul rapport qui vous donne de réelles informations utiles est le rapport de sensibilité. Il avait bien été traduit dans la première version du solveur d’Excel. Hélas, dans une version ultérieure – et ce depuis plus de 15 ans ! – il est horriblement mal traduit : soit Microsoft a utilisé un logiciel de traduction automatique, soit le travail a été confié à un stagiaire au QI inférieur à 100…

Pour vous dire combien c’est mauvais, imaginez donc que le terme « Shadow cost » a été traduit par « Ombre coût », terme que je vous ne trouverez dans aucun livre d’économie français ! Non seulement la traduction est infecte, mais la présentation des résultats n’est pas homogène avec celle des logiciels d’optimisation usuels : j’ai donc développé pour mes clients une macro qui transforme l’infâme rapport de sensibilité du solveur d’Excel en un rapport utile et efficace.

L’information vraiment utile que l’on trouve dans le rapport de sensibilité est justement la valeur marginale (le shadow cost ou reduced cost, selon le bloc considéré), ainsi que l’intervalle dans lequel elle est valide.

Prenons le cas de la cellule B10 (usine 2 vers entrepôt A). Cette cellule est vierge, on n’y transporte donc rien dans la solution optimale. Si l’on devait y transporter une unité, pour continuer à respecter les contraintes en ligne en colonne, il faudrait opérer un déplacement selon les quatre coins du rectangle rouge (cf. Figure 3) : ajouter en B10, ôter en E10, ajouter en E11 et ôter en B11. Cela représenterait un surcoût de 8 euros : +3, -1, +14, -8. Eh bien, c’est justement le résultat affiché en E14 dans le rapport de sensibilité !

C’est ce genre de renseignement fort utile que l’on trouve dans le rapport de sensibilité !